mardi 14 septembre 2010

Revue de Presse : article paru sur la presse magazine




Voici le dernier article paru sur la presse magazine qui fait suite au concert de Zine Safi à l'ACAM kélibia - espace des arts raouf Gara vieux port - le 5 septembre 2010


voici une copie de l'article:

A Kélibia

Ezzine Safi chante et enchante

Dernièrement à Kélibia, l’Association pour la culture et les arts méditerranéens (l’A. C.A.M) a organisé une soirée animée par le chanteur Ezzine Safi et le compositeur Chadli El Khomsi, accompagnés du luthiste Ihsan Laribi et du percussionniste Moez Ksila. Ce spectacle nous a montré que cette troupe se construit et s’affirme par sa volonté persistante et sa persévérance tenace, loin du tapage médiatique bon marché. Son répertoire est riche et varié et son public de plus en plus large. Ces artistes n’ont certainement pas connu un succès mondial mais ils meublent, par un air parfaitement engagé, la scène culturelle nationale.
Watar wa kalima — titre du spectacle — est l’histoire d’une création qui émerge des profondeurs du tragique social. L’histoire d’un artiste «qui n’a pas de chance», comme il l’affirme dans l’une de ses chansons. Un talent pétrifiant qui nous a chanté marins marins (bahara bahara) pour rappeler aux Kélibiens que «la pierraille» envahit leurs plages à leur vu et à leur su. Un chanteur engagé qui a su marier harmonieusement à ses compositions, les paroles de plusieurs poètes arabes comme Mahmoud Darwich, et tunisiens comme Mnawer Smadah, Awled Ahmed et Adam Fathi pour lancer des cris devant des tombes ouvertes. Des cris qui dénoncent la cruauté de la guerre et de l’homme.
Durant tout le spectacle, le public a fortement applaudi le chant de ce «maudit» qui lui a offert l’occasion de vivre des instants de liberté et d’assouvir sa soif. Un public sensible au mot, appréciant les nouvelles compositions, mais aussi intéressé par l’humour noir de el goffa, chanson encore gravée dans la mémoire de certains depuis les années 80.
Peut-on dire à Ezzine Safi, qui travaille depuis des années dans l’ombre de ses mélodies:
Et bonjour à toi, l'artiste
De n'importe où,
Qui fais les jours gais ou tristes,
Toi qui change tout .

Saddam Ben Youssef
(Institut préparatoire aux études littéraires et sciences humaines de Tunis)

Ajouté le : 14-09-2010





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